Rien à dire
J'ai hésité : prendre mon cahier ? Sortir mon agenda Moleskine ? Allumer mon ordi, Ouvrir mon blog ? Allez, zou, le blog. Pourtant je n'y ai rien de particulier à raconter. L'envie d'écrire quelques mots est venue tout simplement dans une moment de flottement. Une soirée en solitaire, un chat sur les jambes, en compagnie d'une lassitude, d'un terrain vague. Mes pensées semblent arrêtées, en suspens. Je n'ai ni passé, ni avenir en tête, je suis tout bêtement dans un présent encombrant dont je ne sais que faire. Je sais que je dois cet état aux deux dernières semaines, éprouvantes physiquement, mais aussi complexes, empêtrés que nous sommes dans ce long déménagement et autres remous professionnels. Une impression collante de ne pas en sortir. De ne jamais en voir le bout. Avec l'envie pourtant de reprendre pied dans une vie ordinaire, de voir les choses rangées, propres, claires ; d'aller voir des expos, de reprendre la gym, de cuisiner, de suivre mes "bonnes" résolutions, de voir et d'appeler mes amies, de retrouver un peu de légèreté. Je sais qu'il me faudra encore patienter, que nos jours seront encore pesants. Nous sommes indéniablement dans ce tournant que nous guettions, qu'il ne fallait pas manquer. Un virage à risque, sur une route devenue sinueuse, épaisse d'un brouillard indescriptible qui rend le trajet cahotique. En attendant d'y voir clair, je prends ce qui vient, je m'arme de patience, comme je peux, m'agrittant à de petites petites choses... Finalement, je suis un peu comme un livre d'Haruki Murakami... : Bizarre. Notamment celui-ci que je viens de terminer, avec une fin qui me laissa perplexe...