Paris, petit matin
Paris, petit matin d'août
Je reste peu active sur ce blog, pour plusieurs raisons il me semble. Du mal à y trouver ma place, jugeant un peu futiles mes posts comparés à ce que j'ai pu vivre et écrire ailleurs, hésitant à me dévoiler plus, pour qui ? pour quoi ? Appréciant pourtant cet espace personnel où il fait bon se poser quelques instants. Une manière de prendre un peu de recul sur certains moments de sa vie, de les partager, si possible en évitant de trop se regarder...
Mais revenons sur terre et sur ces premières vacances parisiennes. Je les vis un peu de loin, comme hors de moi-même (et non pas hors de moi !). Nous passons, avec mon mari, nos journées dans le tri, le rangement, l'emballage, la poussière. Une lourde tache pour un très grand espace. Passés les premiers jours de détresse "On n'y arrivera jamais !!!!!", nous avons pris notre rythme. Et commençons à voir le fruit de nos efforts. Fruit qui se lit aussi hélas sur nos visages : tristes pales figures aux yeux cernés...
Sortie de notre caverne, je tache de m'accorder quelque divertissement, dans la limite de mon courage, de mes envies... Je prends plaisir à cuisiner (un Bobun hier), et le week-end dernier fut finalement sympa, occupé à quelques activités tout à fait miennes...
Couture d'abord j'aurai passé quasi la journée à batailler contre ces fichues bretelles trop grandes et le devant aménagé à ma façon... Très fière de la petite bande liberté que j'ai eu la bonne idée d'ajouter pour égayer ce kaki un peu triste, seul tissu que j'avais sous la main.
Dimanche, pique-nique et petite marche dans notre belle forêt d'Ermenonville puis cueillette à Mortefontaine, je vous recommande Ghislain, qui a des grands champs de fraises, framboises, tomates, courgettes, pommes...
Les tomates cerise sont délicieuses. Pour le reste, je me suis mis en cuisine avec préparation d'un gaspacho (pour une première, très réussi) et des confitures de fraises. Elles ont une belle couleur, la deuxième série est un peu plus liquide et les fraises manquent de goût pour qu'elles soient parfaites... Ce sera quand même très mangeable !
Hier, après la journée enfermée, je me suis accordée une petite virée aux grands magasins. La rue Lafayette qui y mène était déserte. Un silence étourdissant !
Mais dans les magasins, tout Paris était là réuni. Un monde fou, un Noël en été, les décos et le froid en moins... Je me suis arrêtée avant chez le marchand de jeux où j'ai acheté Times up pour jouer pendant notre petite semaine de vacances, et aux galeries me suis offert un rien de maquillage, ce petit vernis à la couleur flashy revigorante (la photo ne lui rend pas hommage, il tire plus sur le fuchsia très vif que sur le rose fluo).
Nos soirées quant à elle restent bien calmes, petit mari fatigué, bercé par les images des jo, de mon côté bidouillant mes applis ou errant sur fb (que de photos de vacances...). Pas le courage d'autre chose à ce moment de la journée. Et il y en a un qui reste très indifférent à tout ça, tant qu'il a ses jambes pour dormir, les miennes le plus souvent...
Pfiuuuu, quand je relis tout ça, je me dis, "qué tristesse", rien de mieux à écrire, à dire. Pas la force de plus, et ce n'est pas si mal finalement... J'aimerais tout de même récupérer, envie de faire mille choses et les quelques jours que nous prendrons enfin la semaine prochaine n'y suffiront pas ! Mais ma première urgence, retrouver mon esprit, besoin de penser ! D'ailleurs, j'écrivais récemment dans mon carnet : "il faut un minimum de forme pour pouvoir penser et écrire". Physique et mental ne font qu'un. En ce moment, c'est pas complètement ça, je suis en service minimum...